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Photo du rédacteurBarrero Robert

EL MOLI DE L'ESCALA


EL MOLI DE L’ESCALA


La station balnéaire L’ESCALA, ancien petit port de pêche de l’anchois, si elle n’est pas un des joyaux de la Costa Brava, reste relativement supportable en été, contrairement à d’autres lieux de concentration touristique, comme Lloret de Mar par exemple.


Une des raisons de se rendre à l’Escala en dehors de sa plage, (en tous cas en ce qui me concerne) c’est pour trouver en produit de plus en plus rare : le bon anchois.

Si vous avez l’occasion de faire 80 km au sud de Perpignan, en catalogne, ne manquez pas de vous rendre chez une des meilleures conserveries d’anxoves, la maison SOLES.

Vous trouverez là les meilleurs produits qui soient, en conserves d’anchois (au sel, à l’huile, en boquerones) mais aussi de sardines, de thon, de poulpe et de calamars.


L’autre raison, et non des moindres c’est pour manger dans un des lieux les plus sympathiques de ce coin : EL MOLI DE L’ESCALA.


Un peu à l’écart de la station, au détour d’un banal rond-point, on trouve une belle bâtisse ancienne, flanquée sur la gauche d’une grange transformée pour accueillir quelques tables, et au fond un très joli petit plan d’eau.




A l’intérieur, s’il fait trop frais dans la grange, quelques tables de bois épais, dressées d’une belle vaisselle.


Ici, le personnel est formidable. Sans jamais être obséquieux, il vous accueille et vous conseille avec une attention, un professionnalisme et une gentillesse sincère.


La carte est belle, courte et réfléchie. À midi, une formule à 25 euros (entrée, plat, dessert, pain, eau et vin), permet de se faire une bonne idée du niveau de l’établissement, avec un rapport qualité prix imbattable.


Comme souvent dans les belles tables Catalanes, on nous apporte d’emblée une bouteille d’huile d’olive, du très bon pain et une coupelle de sel (ici du sel de Maldon). Nous attendons nos apéritifs en trempant des morceaux de pain dans l’huile et le sel.



J’opte pour cette formule à 3 choix par catégorie, et comme nous sommes 3, la maison nous propose de «compartir», habitude Catalane qui consiste à partager les plats au milieu de la table entre tous les convives.


Le vermouth artisanal et le cava maison sont excellents et nous sont servis avec de délicieuses olives kalamata.




Les entrées que nous partageons :


Dans une assiette dans laquelle on trouve une boule de glace au pain chinois (Mantou) quelques olives, anchois et pétoncles coupées, on verse un gaspacho d’une belle couleur grenat, merveilleusement épicé avec des touches orientales. C’est frais, onctueux sans être écœurant, très subtil. On pioche à la cuillère dans le plat, ensemble. Rien que ça c’est un plaisir Convivial.




On nous sert un généreux verre de vin blanc de l’Ampurdan, qui sera parfait avec nos choix.


En même temps que le gaspacho, on trouve un saumon mariné (selon moi plus gravelax que mariné) avec des épices arabes dont on nous taira le secret, mais tout à fait en harmonie, sur une salade de taboulé (en fait de la semoule), Kalamansi beurre blanc, gelée de rose et harissa. Le Kalamansi est un petit fruit exotique originaire d’Asie du Sud-Est, il est riche en vitamine C et dégage une délicate odeur de mandarine avec un goût d’orange amère. L’ensemble donne une entrée surprenante, aux notes exotiques, avec le coté Loukoum de la gelée de roses, le léger croquant des gros grains de semoule et le piquant raisonnable de la harissa. Le saumon est coupé en dés grossiers qui apportent mâche et gras au plat. Incontestablement la plus réussie des entrées. On se dispute quasiment le dernier morceau.



Enfin, une « porcetta » italo mexicaine de saucisse de porc marinée aux épinards Catalans, mayonnaise de mole (aioli léger), pico de gallo (au Mexique c’est un mélange de tomates coupées en dés, d’oignons et de piments jalapeños) et croustillant de maïs. La subtile amertume des épinards, les lanières de viande, le croustillant du maïs, tout est réussi.




Les plats :

Une Morue « pibil » (marinée à l’achiote, qui est un condiment rouge orangé utilisé en cuisine du Yucatan), servie avec cette sauce pibil qui est un jus d’agrumes, d’ail et de coriandre, frite en tempura, accompagnée d’une Coppa de bœuf de Galice et de coriandre. Un pur délice. Onctueux, relevé, très parfumé, ce plat est une révélation et une découverte pour l’utilisation de la morue. La coppa de bœuf, très peu grasse, apporte du croustillant et un léger fumé, le pibil une toile de fond très surprenante, longue en bouche. On nage en pleine cuisine « fusion », certains détestent, je ne suis pas particulièrement fan, mais là je suis bluffé.




Une entrecôte en tataki, servie avec un ketchup de piquillos (petits poivrons rouges), sauce grémolatta, guindillas (petits piments verts en condiments) et pousses de moutarde. La cuisson du bœuf de Galice est parfaitement maitrisée, la découpe aussi. Le ketchup de piquillos est bien doux, gentiment relevé et le piquant des guindillas suffisamment respectueux de nos palais occidentaux.




Un Riz aux saucisses, calamars et asperges vertes. Le plat est copieux, les calamars et les asperges frais, les petites saucisses Catalanes délicieuses. On se sert à la cuillère, en raclant pour décoller le riz accroché au poêlon comme il se doit. Le riz est cuit au bouillon de poisson et crustacés, comme seuls les Catalans savent le faire. C’est beau, gouteux, canaille, diablement gourmand.




Les desserts :

On nous proposait une version de Snickers qui ne tentait personne, nous avons opté pour les deux autres choix ;


Une salade tropicale, mangue, noix de coco, papaye, ananas, servie avec une mousse et une crème type pâtissière dont je n’ai pas réussi à percer le mystère.

C’est frais, acidulé, très peu sucré, et finit bien cet excellent repas.




Nous avons également un incontournable des tables catalanes, un mel i mató, soit un recuit de fromage de chèvre frais « Nuri », du miel et des noix. Un beau classique parfaitement maitrisé, à base de produits parfaits.




Pour conclure, une table extrêmement sympathique, à tous points de vue, que ce soit pour le cadre, la qualité de l’accueil, le professionnalisme et la gentillesse du personnel, que pour l’excellence de la table.


Faites de ce lieu l’incontournable d’un séjour sur la cote Catalane, vous ne le regretterez pas.


HOTEL – RESTAURANT – MOLI DE L’ESCALA

http://molidelescala.com/

+34 972 774 727

info@molidelescala.com

Camp dels Pilans, s/n, 17130 L’Escala, Girona

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